Convention Collective Nationale : Temps de travail

Postée le 14/02/2022
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Le temps de travail est un sujet si sensible qu’il a nécessité plus de 12 séances de négociation.

FO a pu obtenir des avancées significatives sur le paiement des astreintes, la rémunération du temps d’habillage et de déshabillage ou encore sur le maintien du compte épargne temps et de la majoration des heures de nuit.

Mais l’essentiel de la négociation portait sur un autre sujet : les heures supplémentaires et le contingent d’heures supplémentaires.

Voilà ce que nous avons obtenu : En ce qui concerne le contingent annuel d’heures supplémentaires, c’est à dire le seuil limite au-delà duquel toutes heures travaillées donnent droit à un repos, il est fixé à 220 heures par an au régime normal et à 175 heures pour les salariés en temps de travail annualisé.

L’UIMM voulait l’augmenter de 100 heures par an, nous avons obtenu qu’il ne soit augmenté que de 80 heures sur deux ans avec en plus une compensation financière additionnelle de 25 points.

Prenons l'exemple d’une salariée dont le temps de travail n’est pas annualisé : Danièle a effectué 220 heures supplémentaires au 31 mai 2024, elle a donc atteint le plafond annuel. La semaine du 1er au 7 juin, Danièle a ensuite effectué 10 nouvelles heures supplémentaires. Ses 8 premières heures seront payées +50 % au lieu de +25% et les 2 heures suivantes +75% au lieu de +50%.

La majoration des heures supplémentaires restant calculée sur une base hebdomadaire.

Ce principe sera appliqué jusqu’à ce que Danièle effectue les 80 heures supplémentaires prévues par le contingent additionnel. Au-delà, chacune de ses heures de travail supplémentaires sera à nouveau compensée par une heure de repos en plus d’une majoration identique à celle du premier contingent, soit +25% pour les 8 premières heures et +50% pour les suivantes.

Ce qu’il faut également savoir c’est qu’au début de la négociation, l’UIMM souhaitait baisser à 10% la majoration des heures supplémentaires mais nous nous y sommes fermement opposés et nous avons obtenu gain de cause.

Nous sommes conscients que les entreprises françaises subissent parfois une concurrence féroce et nous souhaitons nous aussi agir pour préserver sur notre territoire un secteur industriel riche en emplois. Mais nous refusons la logique patronale qui fait du coût du travail l’unique levier de la compétitivité.