Lanceur : si, si l'Allemagne s'assoit à nouveau sur la préférence européenne et préfère SpaceX



L'Agence spatiale allemande (DLR) a validé sans état d'âme le lanceur américain Falcon 9 de SpaceX pour son satellite d'observation de la Terre. Une nouvelle trahison de l'Allemagne vis-à-vis de l'Europe.

Indécrottable Allemagne... Pour Berlin, la préférence européenne en matière de lancements, c'est pour les autres mais visiblement pas pour elle. Le satellite allemand EnMAP de l'agence spatiale allemande (DLR), un satellite d'imagerie hyperspectrale de la Terre (300 millions d'euros) fabriqué par OHB, pourtant biberonné par les crédits de l'Agence spatiale européenne (ESA), pourrait décoller vendredi à bord de Falcon 9, un des lanceurs de SpaceX dans une nouvelle mission de covoiturage (Transporter-4). Selon l'entreprise américaine, son lanceur a 30% de chances de décoller ce vendredi en raison des conditions météos. Pour contrer SpaceX, les États membres de l'ESA s'étaient pourtant engagés à envoyer leurs satellites sur des lanceurs développés par l'ESA.


"À un moment où le marché des lanceurs n'est pas trop facile pour préparer un lancement rapide pour votre mission, nous avons pu trouver avec SpaceX un service de lancement qui correspondait parfaitement à notre calendrier, et c'était l'une des principales raisons de notre choix", a déclaré le responsable de cette mission au DLR Sebastian Fischer dans une interview accordé à Spaceflight Now.

Galileo sur SpaceX ?

Et ce n'est peut-être pas fini. Le patron d'OHB, Marco Fuchs, qui conseille l'ESA dans ses choix de lancement pour la constellation européenne Galileo, a évoqué le 23 mars d'autres "alternatives possibles" à Ariane 6 citant à nouveau SpaceX ou le lanceur indien GSLV. Si SpaceX devait être choisi par l'ESA, ce serait une défaite monumentale pour la souveraineté de l'Europe. "SpaceX est bien sûr le lanceur dont tout le monde parle, principalement en Europe car c'est notre plus grand concurrent", a quand même reconnu Marco Fuchs. Deux satellites fabriqués par OHB pour Galileo devaient être embarqués cette année à bord d'un lanceur Soyouz. "Dans le cas de Galileo, rien n'est encore prévu" pour trouver un autre lanceur, a-t-il assuré.

L'opérateur de satellites OneWeb, basé à Londres et qui a dû aussi suspendre ses lancements prévus sur Soyouz, a lui annoncé qu'il allait les reprendre en utilisant les services de SpaceX pour poursuivre le déploiement de sa constellation.


Source : La tribune