Après plusieurs tentatives en 2018 et en 2020, l'harmonisation de la structure de
rémunérations chez ArianeGroup semble à nouveau dans l'impasse. Véritable serpent de
mer, ce chantier a été relancé en février par André-Hubert Roussel, PDG du groupe, afin
de définir d'ici la fin de l'année des conditions salariales unifiées pour l'ensemble des
personnels. Depuis la création de la coentreprise Airbus Safran Launchers en 2015 -
devenue ArianeGroup en 2017 - ces derniers sont toujours employés selon le statut de leur
société d'origine, à savoir Airbus, Safran et Herakles.
Après trois mois de négociations, les avancées sont maigres en dépit de l'énergie déployée par
la nouvelle DRH Florence Gallois-Poole, arrivée en septembre notamment pour mener cette
mission. La volonté de la direction d'opérer cette transformation à budget constant, au vu de la
situation financière compliquée, limite largement sa marge de manoeuvre dans les négociations.
Bien que favorable à l'objectif d'harmonisation, le syndicat majoritaire CFE-CGC demande donc
un report de ce projet à des "jours meilleurs". Il a fait parvenir un courrier en ce sens à André-
Hubert Roussel, ainsi qu'à Stéphane Dubois, DRH de Safran, et Thierry Baril, son homologue
d'Airbus.
L'harmonisation des statuts se télescope avec la mise en place du projet "Shift", qui doit
également contribuer à renforcer l'intégration du groupe, ainsi qu'au plan de réduction des
effectifs annoncé en 2018, lequel prévoit la suppression de 2 300 postes d'ici 2022.

Source : La lettre A